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BATEAU - STOP

le guide ultime pour vagabonds des mers

Par conscience écologique, pour les amateurs de voiles ou encore pour les curieux qui souhaitent se lancer dans l’aventure, quand on a le temps, le bateau-stop est un moyen extraordinaire et ludique de voyager différemment. Car si notre Terre et ses continents sont vastes, les océans eux, le sont bien plus encore. Naviguer est aussi un excellent moyen de découvrir les îles. Mouiller dans des coins reculés et inhabités, et se retrouver seul au monde dans des endroits paradisiaques est un sentiment grisant de liberté !

 

Alors, ça y est ? Vous êtes prêtes et prêts à vous jeter à l’eau ? Enfin... Non, pas à l’eau, parce que c’est pas très recommandé, sur un bateau... Disons plutôt, à mettre les voiles et à partir à la découverte de ce que les horizons cachent, derrière leurs levers de lunes et leurs couchers de soleil insaisissables ?

 

Dans cet article « guide », j’ai essayé au mieux de répondre vos questions et à condenser les informations utiles et pratiques concernant le bateau-stop. 

Sommaire

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1. Qu’est-ce que le bateau-stop ?

 

Le bateau-stop consiste se faire embarquer sur des bateaux afin de naviguer sur le court, le moyen ou le long-terme. On peut vouloir longer les côtes sur quelques jours ou traverser des océans entiers.

Cette façon de se déplacer n’a rien de nouveau et s’est énormément démocratisée ces dernières années. André Brugiroux en parlait déjà lorsque, en 1955, il débuta son tour du monde.

Il est tout à fait possible de se lancer dans le bateau-stop en étant novice.

 

2. Pourquoi voyager en bateau-stop ?

 

  • Pour les passionnés de voiles qui n’ont pas de bateaux mais souhaitent savoir ce que ça fait, de naviguer sur le long-terme.

  • Pour les voyageurs curieux qui souhaitent découvrir le monde tout en apprenant quelque chose de nouveau et de ludique.

  • Pour les écolos, les slow et les green travellers qui ont décidé de bannir les avions.

  • Pour réduire votre emprunte carbone.

  • Pour observer les levers de lunes, les couchers de soleil, et passer des nuits entières sous les étoiles filantes.

 

3. Sur quels types de bateaux ?

 

Il est possible de faire du bateau-stop sur tous types de navires, tels que les ferries, les cargos, les voiliers, et même les yachts. Nous allons nous concentrer ici uniquement sur les voiliers, car ce sont sur ces derniers que les bateaux-stoppeurs embarquent la plupart du temps.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

4. Pourquoi un capitaine m’embarquerait-il à bord ?

 

Les capitaines de voiliers ont souvent besoin de main d’œuvre et sont donc à la recherche d’équipage. Il peut aussi arriver que certaines familles soient à la recherche d’une personne pour donner les cours aux enfants qui sont à bord. Sinon, vous pouvez aussi très bien tomber sur des gens passionnés et incroyablement gentils qui sont juste heureux de partager leur savoir et leurs connaissances avec vous, sans demander grand-chose en retour.

5. Qu’est-ce que le rôle d’équipier ?

 

Être équipier signifie mettre la main à la pâte !

 

Sur un voilier, on s’organise par quart. Ce qui signifie qu’il y a toujours quelqu’un debout et réveillé pour surveiller les changements de météo, de vent et les alentours. Car même en plein océan, on n’est jamais à l’abri de croiser un autre bateau ou de tomber sur une île qui n’était pas indiquée sur la carte. (oop’s !)

 

Les horaires des quarts diffèrent selon le nombre d’équipier et le capitaine. Pendant votre quart, vous devrez être attentif à la météo, au changement de vent et ferez les réglages de voiles et les manœuvres en adéquation. Durant mes deux trajets en bateau-stop, nous faisons des quarts de 4h chaque 4h.

 

Vous apprendrez tout cela au fur et à mesure des jours et des manœuvres. Le monde de la voile est plutôt complexe cependant, les gestes sur un bateau restent répétitifs et on apprend généralement plutôt rapidement.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

6. Comment trouver une embarcation ?

 

Sur internet

 

De nos jours, des dizaines de sites internet et de pages facebook existent pour le co-baturage.

 

Voici une liste complète et récente de ceux-ci :

 

Pages Facebook (en français et en anglais)

 

 

 

Sites internet (en français)

 

 

 

Sites internet en anglais

 

 

 

Les annonces

 

Si vous avez épluché bon nombre d’annonces sans retours positifs et que vous vous trouvez à proximité d’une marina, n’attendez pas les bras croisés. Affichez des annonces dans les cafés, les bars et les restaurants près de celle-ci et surtout, parlez-en au maximum autour de vous. Le monde marin est un « petit monde », et le bouche à oreille fonctionne souvent très bien.

 

Pavanez-vous sur les quais de marina et demandez aux voileux

 

C’est pour beaucoup d’entre nous tout sauf une partie de plaisir et pourtant... Demander directement aux gens est un des meilleurs moyens de se faire embarquer !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

7. Quand trouver une embarcation ?

 

Trouver une embarcation passe par faire ses recherches et ses demandes au bon moment. En effet, les marins évitent (normalement) de naviguer pendant la saison des ouragans / des cyclones. Voici les meilleures périodes pour un voyage en mer.

 

Transatlantique : d’octobre à janvier

Transpacifique : de mai à octobre

Pacifique sud : de mai à fin novembre

Océan indien : de décembre à mars

 

 

8. Le bateau-stop est-il gratuit ?

 

Oui et non. Personnellement, lorsque j'ai passé cinq semaines à bord de Mariposa, on ne m'a jamais rien demandé. Et cela arrive moins rarement que ce que l'on pense. Cependant, la plupart du temps, on vous demandera de participer à la caisse de bord, afin de partager les frais de nourriture et d’essence. Les frais d’essence sont généralement insignifiants, car un voilier, ça avance surtout avec les voiles. Mais il peut arriver qu’il n’y ait pas assez de vent et que l’on doive avancer au moteur. On met aussi le moteur pour arriver et repartir d’un port. En tout et pour tout, comptez en moyenne entre 7 et 10 euros par personne et par jour. Personnellement, si on me demande plus que ça, je décline l’offre.

9. Qu’est-ce que la caisse de bord ?

 

C’est un porte-monnaie dans lequel tous les membres d’équipage mettent de l’argent afin de partager les frais. (Nourriture, mouillage, marina et essence.)

 

 

10. Les frontières en mer : visas et douanes

 

Arriver en bateau, c’est un peu comme arriver en avion au niveau de la paperasse. Certains pays demandent de se prononcer à l’avance, afin qu’ils sachent que vous allez débarquer dans les prochains jours / semaines. D’autres non. On vous demandera toujours de vous déclarer à votre arrivée et le capitaine doit remplir bon nombre de papiers à chaque fois. Pareil pour repartir. Ce processus s’appelle la « clairance ». Il vous faut bien évidemment un passeport à jour. Pour le reste, ce sont des procédures généralement plutôt simples.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

11. La sécurité en mer

La sécurité à bord

 

En mer, comme en montagne, la notion de sécurité est primordiale. J’ai déjà rencontré des voyageurs qui m’avaient juré de ne plus jamais réitérer une expérience en voilier-stop après en être sorti traumatisés...

 

Le capitaine

L’expérience du capitaine doit être une des premières questions à se poser avant d’embarquer sur un voilier. En effet, certains capitaines n’ont aucune connaissance particulière. Ils ont simplement décidé d’acheter un voilier (eh oui, pourquoi pas ?) et d’arpenter les chemins des océans au petit bonheur la chance. Je vous le répète donc, renseignez-vous bien sur votre capitaine, et discutez avec les membres de l’équipage avant d’accepter d’en faire partie. Je sais que l’impatience prend parfois le dessus, et que l’on est pressé d’embarquer, mais ne le faites pas inconsciemment. C'est pareil si ce dernier est alcoolique, toxicomane ou fait des allusions lourdingues... on n'y pense même pas !

Préparer la traversée

Et oui, une traversée, ça se prépare ! Est-ce que le capitaine se renseigne correctement sur la météo, les marées et les ports ? Vous a-t-il parlé de l'itinéraire qu'il a décidé d'emprunter, et des conditions que vous allez devoir affronter ? Votre capitaine a-t-il des cartes papiers à bord ? Sait-il s'orienter, si tout à coup, l'électronique fait défaut ? Y a-t-il un ou deux pilotes automatiques à bord ? Pour la petite histoire, mon amie Charlotte s'est retrouvée à barrer sans pilote automatique pendant plusieurs semaines suite à une panne du pilote automatique... Cela lui est arrivé sur deux voiliers différents et ils n'étaient que deux à bord à chaque fois... 

 

Le bateau et l’équipement de sauvetage

 

Une des premières choses dont vous devriez être informé par votre capitaine, c’est le matériel et la sécurité à bord du bateau.

Chaque bateau doit être équipé d’un canoë de sauvetage, d’une radio vhf ou satellite et surtout de gilets de sauvetage adapté à toutes et à tous. Perso, lors de mes deux expériences en mer, on m’a expliqué que faire et comment procéder en cas d’urgence. Lors de ma deuxième navigation, entre Nouméa et la Nouvelle-Zélande, mon capitaine était très minutieux et précautionneux à ce niveau-là. C’est très rassurant et apaisant, d’être tenu informé de ces quelques notions de base. Les cas d’urgences arrivent plus fréquemment que ce que l’on pense. Même si vous êtes novice, ne vous gênez pas et posez des questions à ce sujet. C’est très important.

12. J’ai le mal de mer... (ça tombe bien, moi aussi !)

 

Souffrir du mal de mer est loin d’être une partie de plaisir. Normalement, il faut 3 ou 4 jours afin de s’amariner (s’habituer au tangage du bateau) correctement. Chez certains, cependant (dont moi oh bonheur), le mal de mer semble ne pas vraiment passer. Les seul médicament efficace que j'ai trouvé contre le mal de mer est le scopoderm (sous ordonnance uniquement). Informez votre capitaine que vous êtes sujet au mal de mer.

 

13. L’équipement de base du bateau-stopper

 

  • 1 veste de quart

  • 1 bonnet

  • 1 casquette

  • 1 paire de lunettes de soleil

  •  De la crème solaire

  • 1 paire de chaussures fermées

  • 1 pantalon étanche

  • 1 lampe frontale

  • 1 liseuse

  • Médicaments contre le mal de mer

  • Des vêtements chauds

 

 

14. Les livres indispensables

Pour apprendre la voile

  • Le cours des Glénands

  • La voile pour les nuls

 

Pour s'inspirer

  • André Brugiroux : L’homme qui voulait voir tous les pays du monde

  • Ella Maillart : La vagabonde des mers

  • Florence Arthaud : Un vent de liberté

  • Laura Dekker : One girl one dream

 

15. Les « do’s » et les « don’t do » du bateau-stopper

 

  • Ne prenez pas un billet d’avion pour rejoindre un navire à des dizaines de milliers de kilomètres de chez vous après deux messages échangés avec son propriétaire.

  • Si la prise de contact est faite à distance, prenez le temps de connaître la personne et posez-lui toutes les questions qui vous passent par la tête. Faites des recherches de votre côté pour vous assurer que cette personne est fiable et contactez d’autres membres de l’équipage s’il y en a.

  • Si vous ne le sentez pas, n’y allez pas. Si votre corps vous envoie des signaux d’alarme avant de partir ou que vous ne « sentez pas » les gens avec qui vous allez passer plusieurs jours ou semaines, n’y allez pas. Combien de fois nous disons-nous « merde, je le savais, je l’avais senti ! » mais on y va quand même ? La mer, c’est comme la montagne, ça comporte des risques et ce n’est pas à prendre à la légère. Donc écoutez-vous.

  • Au vent, les histoires de pirates ivres et transpirants de rhum du soir au matin. En mer, on évite de picoler et de fumer !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

16. Les 6 règles d’or du co-baturage

 

Il existe quelques règles de base à respecter lorsque vous entreprenez de passer des jours, des semaines, voire même des mois dans un petit espace avec de parfaits inconnus.

 

N°1 : avoir conscience que justement, vous n’êtes pas tout seul et qu’il faut vivre et fonctionner avec des personnes que vous ne connaissez pas forcément. Que vous soyez 3 ou 10 à bord, cela ne change rien. Des règles de base comme la politesse, le respect et la bienveillance sont de mise ici.

 

N°2 : vous n’êtes pas chez vous. Le voilier sur lequel vous naviguerez est peut-être la résidence permanente de votre capitaine. Donc faites attention à prendre soin du matériel et du bateau comme si c’était votre chez-vous.

 

N°3 : intéressez-vous et rendez-vous utiles. C’est ok, de ne pas s’y connaître et de faire des erreurs. L’apprentissage se fera au fil des jours et des manœuvres. Posez des questions, prenez des notes, entraînez-vous à faire des nœuds... Tout capitaine appréciera un membre d’équipage qui s’implique et s’applique dans ce qu’il fait.

 

N°4 : attendez-vous à mettre la main à la pâte et à dormir peu. Être crew sur un voiler, n’est pas synonyme de vacances sur une croisière. (quoi que, si vous lisez mon journal de bord sur Mariposa, ça ressemble plus à une croisière qu’autre chose...) La majorité du temps, on vous demandera de faire des quarts de jour et de nuit, de cuisiner, de faire la vaisselle ou même de donner cours aux enfants des propriétaires du voilier s’ils font l’école à distance.

 

N°5 : c’est ok, d’avoir le mal de mer

Prenez vos précautions si vous savez que vous êtes malade en mer. Informez le capitaine et embarquez les médicaments nécessaires. 

 

N°6 : savez-vous nager ?

Cette question peut faire rire et pourtant... Tout bon capitaine vous la posera avant de vous laisser monter à bord. Les accidents peuvent arriver et s’il vous arrivait de passer à l’eau, alors il vaudrait mieux savoir nager.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

17. Pour conclure

 

Naviguer, c’est prendre du temps pour soi et s’absorber du calme de l’océan. Le bateau-stop peut être une aventure très enrichissante et humaine. Mis à part l’apprentissage de la voile et des manœuvres, vous passerez du temps à discuter avec les autres membres de l’équipage, à cuisiner, à lire, et même à pêcher.

 

Profitez de ces moments hors-du temps, car même si les jours se ressemblent, l’expérience n’en n’est pas moins unique et imprenable. Sur l’océan, vous verrez aussi les plus beaux levers de lune, les plus magnifiques couchers de soleil et un nombre infini d’étoiles filantes... Je vous souhaite bon voyage !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Peu d'infos sur le bateau-stop existent sur le web,

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Image de Amruth Pillai
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JOURNAL DE BORD

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